Crise laitière : l'indispensable "new deal"
Hier, à l'initiative de Jean-François LE GRAND, l'ensemble des acteurs de la filière lait se sont réunis au Conseil général de la Manche pour évoquer la crise profonde qui touche les producteurs de lait.
Souhaitant apporter des réponses concrètes à la légitime détresse des agriculteurs, les élus - au premier desquels figure Alain COUSIN - ont émis des hypothèses destinées à être "remontées" au ministre.
"Ce qui est indispensable, a souligné Alain COUSIN, c'est que nous puissions, et ce dans les plus brefs délais, proposer un new deal à nos producteurs. Le système des quotas, tel que nous l'entendons aujourd'hui ne répond pas - preuve en est faite - aux attentes des agriculteurs qui souhaitent simplement pouvoir vivre de leur travail. Nous devons tout mettre en oeuvre pour inventer un nouveau modèle qui s'appuie sur des outils de lissage des prix. Cela ne signifie pas qu'il faut ignorer les marchés - qui existent et dont il faut tenir compte dans l'élaboration de ce new deal - mais de considérer que les prix du lait ne doivent pas être fixés par la seule loi des marchés. A ce titre, a rappelé le député de Coutances-Granville, nous avons la garantie du ministre qu'un premier modèle d'accord doit être proposé au 1er octobre par le gouvernement."
Deux éléments d'appréciation devront être pris en compte et corrigés à l'avenir. Les charges de production sont, en France, les plus lourdes d'Europe (du simple au double avec l'Allemagne) et l'amortissement du matériel est prévu pour 7 ans ici contre le double Outre-Rhin. "Là encore, il est essentiel que nous puissions trouver des solutions qui nous permettent de nous rapprocher du fonctionnement allemand et de rester ainsi compétitif sans pénaliser le travail des producteurs français."
Au-delà de ces éléments ajustables au niveau national et européen, les élus ont demandé au ministre de sensibiliser l'Organisation Mondiale du Commerce au particularisme de l'agriculture afin que les donnes sociale et environnementale (les mises aux normes des outils de production tels que les stabulations) puissent être rapidement prises en compte par l'OMC. "Nous sommes tous mobilisés sur le dossier des producteurs de lait. Nous devons répondre à leur détresse et leur apporter des solutions claires dans des délais très brefs" a conclu le député de Coutances-Granville
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 32 autres membres